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Randonnées
ly masse qui en bave au col d'Ares en page rando....
Col d' Ares 1513 m col des Pyrénées Orientales
de Perpignan 166 km
Je me décide en 10 mn pour l'ascension du col d'Ares, le temps d'avaler un Gatosport fabrication maison, une barre de céréale dans la sacoche , deux litres d'eau /jus de pommes, un coup de pompe dans l'airzound, le seul itinéraire possible m'oblige à rouler sur la N9 très fréquentée et sans accotement, ça va être chaud
je vais donc rouler sur la ligne blanche, MP3 dans les oreilles pour m'isoler un peu , le soleil plombe
Au bout de 20 km le vent se lève et je le prends de face, il est encore modéré 50km/h, la route est relativement plate, les villes se succédent Le Boulou, Amélie les Bains, Arles sur Tech, je n'ai aucune idée de la distance que je dois faire pour arriver au col
Ce n'est pas un problème il suffit de pédaler, le col d'Ares m'apparait comme un col assez banal à ascensionner
1° erreur je n'ai pas vu que le col commence à une altitude de 700m
à partir de Prats de Mollo
Partant de Perpignan la route commence à grimper 10km avant entre 450m et 500m de dénivelé
La route est superbe les voitures se font rares, le vent me pompe pas mal d'énergie, mais j'avance..
Je commence à m'inquiéter , d'un manque de liquide
Il fait très chaud , et je transpire énormément sur ma mousse sauna
2° erreur je ne m'arrête pas au dernier village, ne voyant pas de fontaine sur le passage, je continue
La véritable ascension commence, j'avale mon unique barre de céréale et regarde avec inquiétude les 250 ml qui me reste dans la gourde, je décide de ne pas me limiter, et continue a boire deux gorgées régulierement, je vais bien trouver une résurgence, n'importe quoi qui me permette de m'hydrater
Sur la falaise qui borde la route, je vois de temps en temps de l'eau qui suinte, c'est plutôt bon signe, je m'arrête devant un goutte à goutte et arrive à récupérer un fond de gourde un peu terreux que je bois d'une traite
je n'avance pas vite encore 9km !!
je me concentre sur mon pédalage, que je souhaite le plus régulier possible pas facile avec ce vent qui ne me lâche pas, je me sens anormalement HS, et là surprise un col puis une descente, une remontée et le deuxieme col
Le paysage est superbe, et le revêtement de plus en plus rugueux, je n'avance pas, mais je pédale :o)
je croise de temps quelques 4X4 qui me font des appels de phares et m'encouragent.
le temps se rafraîchit, ma gourde est vide, le ciel vire à l'encre et le vent se renforce le sommet est proche et j'en ch.. un max,mon compteur passe à 6km/h pourvu que je sois dans le 11% au moins le 9, la seule chose qui me motive est de plaquer le Tshirt AFB sur le panneau du col, ça y est je vois au loin le sommet, je tangue un peu sous les rafales, je suis scotchée au bitume, la Noirôde, tenterait de me pousser j'en suis sûre pour me donner un peu de relance et se ferait jeter, cette pensée me fait sourire et relache un peu ma tension
J'arrive enfin au sommet je passe la frontière et m'en retourne 200m plus bas pour la photo bien méritée du panneau, un peu puéril je l'avoue , mais ça me fait toujours rire
il fait vraiment froid mon maillot est trempé, je ne m'attarde pas, je suis obligée d'appuyer sur les freins tant le revêtement est dégradé, je m'arrête pour prendre qq photos
Je repars à fond profitant d'un enrobé plus propice à la vitesse en quelqued secondes j'atteins le 78 km/h (vent de dos), je me calme avant le premier virage et laisse ensuite glisser
le froid me paralyse un peu , mes reflexes sont plus lents j'anticipe, j'ai des fourmis dans les mains
probème deja rencontré dans la descente de cols d'altitude (aragomax, et la noirode ont connu ce même probème)
Tétanisée par le froid je n'arrive pas à apprécier les 25 km de descente
(même les lapins n'y survivent pas: note du transcripteur bovidé)é)
LAPIN AVANT:
LAPIN APRES:
Arrivée à Arles sur Tech je m'arrête devant une Superette, il fait maintenant assez chaud 28°, j'en ressors avec un litre de jus de pommes et je repars sans perdre de temps , déjà plus de 100km au compteur
j'essaye de faire bonne figure devant les passants dans la montée d'une ruelle pavée, et j'évite leurs regards n'ayant pas la force d 'y répondre
Voilà 5km que je roule et ça n'arrête pas de grimper en pente douce, le vent a tourné je l'ai à nouveau de face et là brusquement le panneau qui tue , « col d'Ares 25km »
Je suis revenue sur mes pas !!
Demi tour , vent dans le dos , je suis dans le bon sens, encore 56 km , 166km au total en
8h et bien HS
le vent est vraiment la plaie du cycliste droit ou horizontal
le 22 septembre 2006 par nouaraude
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