 |
|
|
|
| Venez vous joindre aux pros et découvrir les limites qui ne demandent qu'à être dépassées ! | |
|
Compétitions
C'ETAIT UNE BELLE HISTOIRE, C'ETAIT LE WORLD CHAMP' A ALLEGRE 2006
 INTRO Championnats du monde 2006 en France !!! Pas très loin de Lyon en plus. Une occasion à ne pas rater. Alors un entraînement un peu plus sérieux (mais rien à voir avec Barbara, j’imagine) avec séances de rythme et fractionnés à peu près comme sur les plans d’entraînement de l’AFB et surtout avec régularité. Donc me vlà prêt, plutôt bien en forme. Par rapport à l’année précédente, j’ai gagné 1 à 2 km/h. Donc je suis confiant. Bon, pas pour gagner, mais plutôt pour faire dans les 10 si pas de problème particuliers… J’ai pas mal travaillé en côte qui sera une partie du menu des courses et où je suis certainement plus performant (vu mon gabarit et l’aérodynamisme moyen de ma pointe bricolée) que sur les épreuves de vitesse pure. Retrouvaille des camarades, Coyote (qui aura souvent la gentillesse de m’héberger dans son camion pour les repas), vipère (accaparé par son travail d’organisateur), speedy, le gang perpignanais : Ly masse et Claude avec le fiston Yann, Laurent (le belge déchaîné), etc…. Au cas où cela manquerait d’animation, j’ai emmené BARTEK avec sa dernière construction réglée chez moi l’IMK-P7 (Incredible Machine Konstruktion) : un fou de plus dans l’asile ! Plaisir de voir des vélorizontaux partout !!!!! Reconnaissance du prologue la veille avec Coyote sur son nouveau et beau X-LOW…De mon coté, j’étrenne mon plateau ovale IMK-58Z, 58 dents bien utile pour le prologue. Belle gueule aussi ! Le soir nous discutons devant une soupe dans son camion à propos du parcours : « Faut pas trop donner dans la descente pour pas être sec ensuite » dit Coyote; je réponds « Ouais ».  Samedi après-midi : la course commence : Le prologue de 12km 15mn d’échauffement et je pars à donf dès la 1ère descente…Pour me lester, j’ai ajouté 2 bidon d’1 litre et un camelback de 2l sur le ventre. Cela doit me faire gagner au moins 4 secondes… 12 km de faux plat descendant et 11mn d’effort où le camelback sur le ventre s’avère bien lourd….M’enfin ce sera suffisant pour laisser derrière Coyote pour 4 secondes (sans les bidons…). 12ème place ; ce qui est pas mal ; la suite devrait logiquement être sous les 10. Charly costaud avec la supra-aero de son birk comet prend la 1ère place des non carénés à 70 km/h.  Dimanche matin : course de côte 1,1 km Assez sceptique sur cette course. Peut-on vraiment faire une différence sur une si petite distance ; j’aurais préféré plus long. Bon on va voir. Et effectivement j’ai vu. La distance est courte effectivement mais l’effort sera tellement violent que les écarts sont très importants… Je repère le parcours au réveil (pas très professionnel ça…) avec mon ami Coyote. J’ai juste 42-27 et c’est un peu léger mais je n’ai pas pris la K7 de VTT. Bon ça monte quand même. Je croise Charles Henry : « Ce matin ce sera pas pour toi » lui dis-je…qu’il ait au moins un désavantage de poids lié à sa supra-aéro !!! (VH de 14kg) Comme dab, je discute avec Coyote; il me dit « Fo pas trop bourrer sur les 1eres centaines de mètres pour en garder sous la pédale ». Je réponds « Ouais » Départ de la course : allégé au max mais avec pointe pour le classement général 15 mn d’échauffement ; sensations très moyennes, un peu paresseux, ce qui est normal et bon signe (au moins pour moi) Je discute avec un Dénnis allemand sur Razz-Fazz très très léger qui râle du fait que Serge Moors se présente avec un vélo droit et qui pourrait lui prendre la victoire. C’est vrai qu’un VD sur un championnat du monde de VH c’est presque immoral mais autorisé par le règlement. Bon la victoire…la victoire…hihi Je me présente au départ : Devant partent 2 bons camarades ; le canard libre et Luc Skywalker ; je les préviens –sans le penser- que je vais les niker grave. Donc zont intérêt à se bouger les fesses ! Départ : je pars à donf. Dans les 100 1ers mètres en faux plat descendant, les vitesses claquent et résonnent dans la pointe comme des coups de pétoire. Epingle à 180 ° à pas loin de 40 km/h (ouf…m’en rappelait plus de celle-là) puis cela monte et les vitesses redescendent vite jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus…plus le choix, j’essaie d’arracher les manivelles et arrive dans la longue ligne droite au cœur du village où je ne peux que continuer à arracher les pédales. Les jambes souffrent, le cœur et le souffle aussi…Les pavés, où le vélo rebondit, perd de l’adhérence, rajoute un degré dans l’effort. Concentré et absorbé par mon effort, j’entends vaguement la foule bien présente et active. Pas d’énergie pour penser, tout dans les jambes et la concentration sur la trajectoire. Passé la ligne droite, suite de lacets très étroits. Le VK2 est heureusement très maniable. Et je vois maintenant juste 10m devant moi Luc en train de rattraper Freeduck. Autrement dit on va se retrouver à 3 dans un lacet. Bonjour le sac de nœuds... Avant que je me signale, quelqu’un crie (le camarade Alban ?) « Tention vla Denis !» et là miracle : Fred (canard libre) s’arrête carrément au bord, Luc se déporte et me laisse passer….Pas ralenti une seconde, j’en prends 1/2 quand même pour les remercier « Super les gars » et reprends la succession de lacets vers le sommet, bouche grande ouverte (pour plus respirer). N’oublions pas que tout est toujours à donf : cœur, respiration et muscles… Dernier coup de cul avant l’arrivée : je descends une vitesse pour la petite accélération finale qui va bien, sauf que non ça va pas, y a pas de rab du tout et remonte la vitesse. Ligne d’arrivée : là c’est très clair : souffle cœur muscle : effort extrême : impossibilité de se lever tout de suite. Voire délicat pour ceux pas trop entraînes. Bon je ne ferai pas le cinéma de Malrik qui a rampé pendant 10 mn ensuite….hihi… mais les têtes sont intéressantes à observer : c’est du vrai !!! On m’annonce que j’ai le meilleur temps jusqu’à présent 18,5km/h de moyenne. Très vite battu de 6 s par MOORS sur vélo droit Les favoris passent mais ne vont pas plus vite et je reste 2. Le Dénnis fait 4ème (effectivement le VD lui pique le podium !) et Charles Henry 15ème. Un gars vient me féliciter ; j’apprendrai plus tard que c’est Hans WESSEL qui termine à la 3ème place.      Dimanche après-midi : critérium vallonné 78 km En principe là où je devrais être le plus à l’aise. La surprise du matin redouble ma confiance. Je n’ai repéré le parcours qu’une fois la veille… Comme les étapes de Montagne du tour, c’est le plus fort qui gagne et pas forcément le plus malin. L’aéro n’aura pas une très grosse importance surtout pour les montées !! Mon IMK-58Z montrant quelques faiblesses de structure (Bartek va retravailler tout çà), je remonte le 52 un peu juste à mon avis. Au moins ne se tordra pas ! Coyote dit « fo pas speeder des le début pour pouvoir attaquer ensuite». « Oui » réponds-je… A labour pour l’échauffement, 5 mn devront suffire ; je terminerai l’échauffement sur le 1er tour… Le départ tarde à être donné ; ce qui me laisse le temps d’observer la meute… Les favoris devant et moi avec : pas l’habitude ! Déjà tous niké le matin, vais-je rééditer mon exploit ? Départ ; je m’efforce juste de m’accrocher aux roues (habitude prise quand je m’efforçais à l’agonie de rester derrière Yannik le Yeti et le grand Pfister et qu’ils me disaient à moi déjà bien plus qu’à l’agonie « vas-y, passe devant !! ») Les 10 1ers km se font groupés. Hans WESSEL est juste parti devant restant à portée de vue. Mauvais calcul, Il va se fatiguer… Puis au ½ tour au carrefour, passage un peu chaud pour moi, du coup je ralentis, déchausse puis repars aussi sec pour rejoindre la troupe devant. La troupe derrière elle ne suit plus… Nous nous retrouvons à 4 ; PFEIFFER excellent grimpeur, SCHOTT the Monster, et Denis MARIO AHREN…avec toujours à 500 m devant WESSEL. Et nous enchaînons sur une des longues montée : humblement (doubler SCHOTT, j’aurais presque envie de m’excuser) je prends un relais appuyé en tête du groupe…qui ne suit pas ! Que fais-je ? J’attends ou je pars seul pour rejoindre WESSEL ? Je me sens bien et le matin m’a donné confiance alors je pars…mais ça fait drôle de laisser les favoris derrière. Bon la course n’est pas terminée. Et moi à l’aéro moyenne et peu à l’aise en descente, je rejoins WESSEL en descente au début du 2ème tour. « Together » je dis, pour niker définitivement les poursuivants. Pendant 500m je prends la tête du critérium (ça fait drôle aussi) puis sur un faux plat montant HANS accélère d’un gros poil. Je pourrais m’accrocher au moins un temps mais le rythme devient trop élevé pour la durée de la course donc je choisis de me laisser décrocher. 2ème c’est déjà inespéré et si j’ai du jus, j’accélèrerai au 4ème tour. Les tours se succèdent dans changement de place ou de rythme. Etonnante ligne de départ passée à plus de 55km/h avec public ovationnant… Bel enchaînement de courbes rapide en faux plats montants et descendant où je me régale. Un très beau parcours !! Je commence à reprendre les attardés ; impressionnant la différence de vitesse ! Et je commence à reconnaître et saluer les camarades (que j’ai reconnu) : l’immanquable LILI et beaucoup d’autres. 4ème tour : me semble difficile de pouvoir accélérer mais je dois pouvoir encore tenir le rythme. A moins que HANS ne pète un câble… Aïe : amorce de crampes dans les 2 cuisses successivement ! Pas bon !! Reste encore ½ tour et ça monte. Je suis obligé de ralentir de 4-5 km/h et n’ai aucune idée de mon avance sur les poursuivants. Je gère l’effort de façon à rester aux limites (et du bon coté des limites) sans aucun à-coup violent. Ce serait dommage de perdre là. Si la crampe ne se déclenche pas, j’ai une chance. SI je dois poser pied à terre, c’est fini… Je roule sur des œufs avec l’impression d’aller au ralenti…Je continue à croiser les camarades, dont Laurent qui reste 500m dans ma roue –ce qui n’aurait pas dû être possible-. Paradoxalement ceux que j’ai doublés savent si je vais garder ma 2ème place ou non. Moi pas encore ! Dernière montée en douceur ; puis la ligne droite avant le virage final ; toujours rien derrière mon archiaero-casque , ça doit être bon…. Et hop nikés tous les favoris !!!!! (à part Hans). Belle course !!! Et heureusement que je n’ai pas suivi HANS…C’est vrai que quelques longues année de Triathlon m’ont amené à assez bien gérer les efforts quelle qu’en soit la durée. Mais là c’était limite (du bon coté) ; c’était aussi un championnat du monde. J’ai l’impression de rejouer DAVID contre les GOLIATHS…Ca m’amuse. Fin de la journée avec 2 médailles de 2ème ; pas mal !    Lundi matin : 200m départ lancé Epreuve où les vitesse max sont atteintes donc impressionnantes. Pas là où je me sens le mieux, pas franchement explosif, pas franchement aero. Je suis actuellement 2ème au général ; la question est « combien je vais perdre ». Hans WESSEL est tranquillement en tete. Je pense surtout à Charles HENRY sur son birk très costaud sur ce genre d’épreuve. Malrik pourrait faire mal, mais sans pointe, gros handicap. Vent dans le dos, tous doivent battre leur record…belle piste d’élan d’1km tout droit. Epreuve très technique où il faut arriver déjà à fond au début des 200m et tenir à ce rythme 200m. pas simple. 1er essai moyen (pas arrivé assez vite au début du 200m) ; le 2ème sera un poil meilleur pour prendre la 10ème place. Charles ne prend « que » la 4ème place devant un surprenant Pierrick PAJON, bien classé sur toutes les épreuves, autre surprise de ces championnats. Vivement l’année prochaine… Je reste 2ème au général.   Lundi apres midi : 1000m départ arrêté Epreuve qui n’est déjà plus complètement du sprint , 1000m demandant déjà une certaine résistance à l’effort. Donc ce devrait être mieux pour moi-même s’il n’est pas question d’y briller. Effectivement, j’y prendrai la 7ème place, un poil devant Pierrick. Charles est 3ème.  Je garde donc au général ma 2ème place. Moins bien que Barbara ou le fiston Coutton qui gagnent brillament la 1ère dans leurs catégories (a aussi Mireille !!) Qu’en retenir : une certaine joie tout de même d’avoir été bien plus brillant qu’attendu mais aussi une grande joie de se retrouver dans un village ou le VH devient la norme ; plaisir de revoir les camarades et de faire la connaissance d’autres même si le nombre fait que beaucoup on été ignorés. Le plaisir de reconnaître et saluer les camarades doublés pendant le critérium de même que leurs encouragements. Et puis ce grand moment quand Fred et Luc m’ont laissé passé dans la course de cote. M’a semblé bien représenter certaines valeurs du monde de VH. Donc merci à tous et aux organisateurs qui nous ont fait de superbes parcours équilibrés avec une pensée particulière pour la Vipère qui, en tant qu’organisateur, n’a pas pu profiter sportivement de ces courses. Voilà c’était la Nouaraude, en différé d’Allègre bizatousse.      
le 20 septembre 2006 par nouaraude
|
| admin | ce site est la propriété de l'AFB, toute reproduction est interdite - (c) 2004 - écrire au webmaster |  |