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ETE


    Les riches heures de l'été (2007-4)


    Sur la carte près du fleuve blanc, il y a comme un point d’interrogation, à la limite de la pliure. Forcément, ça interroge. Et comme nous sommes toujours un peu limite, il nous a semblé logique d’aller voir. Seb Le Grimpeur, est un peu déçu car les cols du Vasikistan occidental n’ont pas la réputation de ceux des Alpes, mais il n’en garde pas moins le sourire.




    En effet, il vient tout juste de recevoir sa nouvelle arme que les plombiers polonais ont mis plusieurs mois à peaufiner dans leurs ateliers : le K noir.

    Nous nous interrogeons sur son K. D’où viennent ces matériaux tissés exotiques? C’est ainsi que nous décidons de partir à la recherche des mines de carbone, et des trésors cachés dans la campagne.

    La couche d’ozone est raréfiée et le goudron a blanchi sur les pistes des avant-avant reliefs.





    Le revêtement est parfois dégradé et notre progression irrégulière. Sur les cahots le K noir semble boiteux, mais il dandine des pattes dans un rythme qui reste acceptable, s’arrêtant de temps en temps pour chercher sa nourriture.



    Il n’est pas seul. Le chevalier Fujin Tao l’accompagne, cherchant son chemin dans les grandes étendues lascives et balayées par le vent, de face la plupart du temps. Peu d’âmes sensibles se risquent dans ces quêtes lointaines, mais le chevalier au bol sur la tête a entendu des rumeurs de moulins qui broient de l’or et d’autres métaux encore…

    Ça et là sur la longue route des symboles étrangers de ces cultures sauvages occupent le paysage





    Le guide a mentionné des carcasses desséchées de moutons, de chameaux, de 403 break, de vélo ou de dauphin. On peut se demander s’il ne s’agit pas d’hallucinations dues à la déshydratation







    Après quelques efforts de montée, les moulins du Djebel apparaissent dans leur belle parure. Le chevalier Fujin Tao et le K noir sentent que nous sommes sur la bonne voie. Ils touchent la réalité du doigt, ou presque,



    car tout n’est peut-être qu’illusion. De noirs nuages s’amoncellent (de vélo) au loin.



    Mais les signes ne trompent pas. Il faut continuer.



    A pleine vitesse, malgré des tentations d’échappées dans la nature





    L’horizon s’éloigne et le regard se perd dans les lumières.




    D’autres signes apparaissent. L’argent luit aux approches des mines. L’embarcation du passeur nous attend-elle ?





    D’étranges machines gardent les abords de l’embarcadère sous un ciel pavé de cumulus. Nous ne franchirons pas le fleuve. Cette histoire





    de passeur nous parait louche. Il chante gaiement "Voilà le Léthé" ,et nous ne voulons pas risquer notre peau, déjà bleue pour celle du Grimpeur. Au-delà, c’est le pays des digues et des dondaines.




    Nous arrivons peu après au pied du minaret vert. Traditionnellement, il y a un arrêt : au pied du minaret, pipi. Le Grimpeur s’accroupit et se tapit car il a distingué de son oeil exercé de tapir des steppes un anneau de métal dont il sent qu’il peut être le seigneur.



    Il réussit à toucher l’anneau magique. Sa vue en est perturbée, ce qui s’avère un peu gênant. Il est néanmoins toujours très heureux car il a pu prononcer les ésotériques « soutras du pilier » qui transforment sa chaîne en or.





    Depuis, il sait dans son moi intérieur, qu’il est le chaîneur de l’anneau. Il a un petit canif qui l’accompagne en aboyant singulièrement.

    « je pense que c’est une histoire qui va rester dans les anales, car cet anneau m’a servi de guide pour aller délivrer la princesse. Je me demandais toujours Où est-elle ? Où est-elle? et il clique sur les fleurs magiques qui défilent, des tournesols. Et enfin elle est là ! C’est l’heure, au cadran blanc de l’horloge












    Dis moi, dis moi, te souviens tu quand nous roulions sur les pavés, et ton cerveau secoué? Tu as oublié les dix mois, dix mois d'oubliettes du château d'Etel, d'Etel...ton cheval henni comme un écho.
    J’ai remporté tous les tournois, face aux autres valeureux chevaliers, grâce à l’anneau de vitesse. Je ne peux faire autrement qu’exprimer ma reconnaissance aux mousquetaires qui m’ont assisté, preux ou prou. Je suis épanoui comme la fleur qui se cueille et se recueille je suis béat, c’est ma nouvelle attitude. »

    Ainsi parle le Grimpeur, dès qu’il a du souffle. Il blatère son histoire, en chameau habituellement économe de ses mots. Je me demande si un chamane lui a jeté un sort… Finalement il entre dans un certain nombre d’estaminets que nous rencontrons pour se « déblaltérer« . Je le vois ensuite méditer sur un trône improvisé : « Cha va l’faire ! » dit-il « che vaut tout de même bien ça, même si pour le moment je me sens un peu saule,





    je vous garantis que je vais prendre le mors aux dents, d’où mes problèmes de diction. Miction ? Peut-être aussi ?»
    Ainsi continue-t-il de rouler sa bosse, de Charybde en syllabe, cherchant le mal pour le combattre et le male pour le vaincre. Il fait ici une pause inhabituelle mais nécessaire pour répondre aux questions des journalistes et du public : « aérodynamique des fluides, carbone cru moulé à la louche…. »

    Heureusement dans mon cas je n’ai pas constaté de changements majeurs dans mon être profond après cette expédition. J’entends bien parfois des « pops » de canettes dans la campagne, près du canal. Il ne s’agit que de pauvres pêcheurs, qui veillent pourtant sur leur canne et leur bouchon comme sur la prunelle de leurs bœufs. Quand le bruit est beaucoup plus fort, c’est qu’on tire au canon. Sur un canot, attention au recul.

    On ne tire pas à tout va. "Que nenni" dit le cheval. C’est évident, car il y aurait des trous partout. Et une fois que c’est évidé, il est parfois dur de boucher le trou. Personnellement quand j’ai un trou de cerveau, je me méfie des séquelles possibles. Il y aurait eu dans le temps une malédiction des moulins. « Moulin sans grain bat des ailes en vain. »

    En fait, nous n’avons pas réellement trouvé la mine, donc l’aventure se poursuit comme un roman photo. Le point d’interrogation reste sur la carte comme un point focal. Si vous vous perdez dans ces contrées, vous croiserez encore le Fujin Tao, le K noir et le petit verre, pas trop loin du comptoir.


le 08 octobre 2007 par Lymass




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